Confédération paysanne Une nouvelle année de combats pour défendre les paysans
A mi-mandat, Laurent Pinatel, porte-parole de la CP, invite ses collègues « impertinents » réunis à Montreuil les 4 et 5 juin en assemblée générale, à poursuivre leurs actions pour remporter de nouvelles victoires.
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des mille vaches" dans la Somme. (©Confédération paysanne)
Les représentants de la Confédération paysanne en assemblée générale à Montreuil les 4 et 5 juin, se sont accordés deux journées de pause, avant de repartir pour un an de combats. Ils sont certains de défendre un projet cohérent qui met l’emploi au cœur des politiques agricoles, avec le soutien des citoyens « alors que Stéphane Le Foll veut seulement sauver la production agricole ». « C’est pourquoi, pour le lait, on va faire des propositions pour réguler la production après 2015 pour qu’il y ait plus que 20.000 éleveurs dans 20 ans ! », a déclaré Laurent Pinatel. « Les politiques publiques doivent être au service des paysans pour qu’ils soient plus heureux ».
Un an après son élection, le porte-parole, Laurent Pinatel invite ainsi ses collègues « impertinents » à poursuivre leurs actions pour remporter de nouvelles victoires. « Nous étions "au taquet" ces derniers jours, les victoires remportées valent la peine de continuer dans la voie engagée ».
Des paysans plutôt que des avions
Au programme des prochains mois, une vigilance accrue lors de la seconde lecture du projet de loi d’avenir de l’agriculture à l’Assemblée nationale et la poursuite des combats engagés depuis des années à « Notre Dame des Landes » par exemple. « Et on va gagner puisque Ayrault est parti » assure Laurent Pinatel. « On veut des paysans, pas des avions ! ».
La CP va aussi veiller à ce que la position de la France sur l’interdiction de produire des Ogm s’inscrive dans la durée et elle demande au gouvernement d’interdire la culture des variétés tolérantes aux herbicides (encore appelées Faux Ogm).
prononçant le discours de clôture de l'Assemblée générale. (©Confédération paysanne)
Sinon, le prochain combat sera « le procès du 1er juillet prochain de l’industrialisation de l’agriculture » suite au démontage de la salle de traite de la « ferme des 1.000 vaches » dans le nord de la Somme. La Confédération paysanne condamne tous les projets d’installation ou de regroupement d’exploitations de plusieurs centaines de vaches même si l’initiative revient à des paysans qui décident de s’associer et de mettre en commun leurs outils de production et leurs capitaux. Pour les membres de la CP, cette forme d’agriculture fait disparaître l’emploi dans les campagnes.
Les bergers en voie de disparition
A la veille de la mise en œuvre de la réforme de la Pac de 2015, le syndicat dénonce en fait « la dualité de l’agriculture française avec des paysans qui doivent choisir entre un modèle d’agriculture aidée prédatrice et un autre, condamné à disparaître, faute de soutiens puisqu’ils sont soumis à des seuils (Pmtva, prime à la brebis par exemple). » Pour le syndicat, la réforme de la Pac ne s’attaque qu’à la marge aux disparités de revenu entre les agriculteurs avec « des céréaliers qui vivent avec 96.000 € par an et des éleveurs d’ovins qui doivent se contenter de 12.000 € ».
Autre combat à venir : faire comprendre au gouvernement que la cohabitation de l’élevage pastoral avec le loup ou l’ours est impossible. « Il y a dix ans, c’était le loup qui était une espèce en voie de disparition, aujourd’hui, c’est le berger », a déclaré Laurent Pinatel lors de son discours de clôture.
Enfin, la Confédération paysanne entend continuer à s’opposer au traité transatlantique sur une zone de libre-échange (Tafta) en cours de négociation car « on veut des paysans européens nombreux en Europe et des paysans américains nombreux aux Etats-Unis ».
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